Book de Frédéric Barrau

Ephémères

Les Ephémères se sont développées en lien avec les méditations. Elles ont un point de départ aléatoire : les traces laissées par la combustion. Ces traces sont précaires, singulières. L’étendue chromatique est restreinte au blanc (pigment à l’huile) aux ocres, orangés, bruns et noirs. A l’exception du blanc ces couleurs naissent de la combustion. Le comburant est ici l’air ambiant, et plus particulièrement l’un de ses composants principaux, le dioxygène. Cela nécessite un dispositif particulier permettant de travailler le tableau de par en dessous. Il se trouve en l’air, comme en lévitation, harnaché à une sorte de potence. L’inclinaison du tableau influence la circulation de l’air, les particules se déposent sur la toile en suivant son courant. L’air module la combustion et sa résultante chromatique. Le processus de création est une suite d’alternances entre horizontalité et verticalité, entre envolées où l’aléatoire se fait jour et atterrissages sur le chevalet, pour revenir à plus de directivité (notamment par l’utilisation du pinceau).