Book de Frédéric Barrau

Démarche artistique suivie pour les ateliers portes ouvertes du Xème

Dans mes tableaux je cherche à créer une matière première pour l’imaginaire. La nature fournit elle même, pour peu que l’on change son angle de vue son cadrage habituel, de telles nourritures pour l’imagination. Observez le lichen, de la buée ou du gravier de très près, concentrez-vous, laissez vagabonder votre imagination ; combien d’animaux de paysages, d’objets naissent ou disparaissent d’un seul mouvement du regard. C’est cet état de méditation ludique que j’aimerais faire atteindre au spectateur mais à travers ma propre peinture.

Dans mes tableaux au départ j’ai introduit le clair-obscur, puis la transparence et enfin la distorsion. Maintenant j’ajoute le maillage, le réseau. Ce maillage est semblable à celui de l’eau traversée par la lumière. Il découpe le plan du tableau en minuscules unités de possibilités de sens. Peut-être que l’on peut faire le parallèle avec le langage ; c’est comme lorsque l’on décompose un mot, qu’on le ramène aux lettres qui le compose, la lettre étant l’unité de base, l’alphabet étant le point de depart tous les mots possibles.

Finalement, je m’aperçois que l’eau fait assez bien la synthèse des étapes précédentes de ma peinture ; sa transparence, ses distorsions de l’image sont assez proches du point vers lequel je tends. C’est pour cela que la série de tableaux que je présente porte le nom d’aquatiques.